Et si Jo Jorgensen était candidate aux élections présidentielles en France ?

Ce texte a été publiée initialement sur contrpoints.org. Nous le reproduisons ici avec l’aimable autorisation de son auteur, Olivier Maurice.

Laissons-nous le temps de rêver à ce que pourrait être un candidat libertarien aux élections présidentielles françaises.

Jo Jorgensen est la candidate libertarienne à l’élection présidentielle américaine. Et si en 2022, un candidat indépendant se présentait à l’élection présidentielle française, et que pour faire simple, il reprenait tout simplement les 10 points de son programme en les mettant à la sauce tricolore ?

Laissons-nous le temps de rêver à ce que pourrait être un candidat dont le programme ressemblerait à cela : « Une vision audacieuse, concrète et libertarienne pour une France tournée vers le futur » .

Les partis politiques, de droite comme de gauche ont totalement perdu la confiance des citoyens Français, ils laissent aux prochaines générations un bilan désastreux :

  • près de 2500 milliards d’euros de dette, un budget de l’État en déficit de 93 milliards ;

  • une politique étrangère coûteuse et paternaliste ;

  • un système de santé ruineux et inefficace ;

  • des territoires gangrénés par les trafics et où explose la criminalité ;

  • un système de retraite et de protection sociale exsangue qui ne promet que la misère ;

  • une économie qui a perdu toute compétitivité ;

  • une crise migratoire sans fin.

L’État obèse a créé ces problèmes. Pour en sortir, il nous faut remettre l’État à sa place : une place bien, bien plus petite que celle qu’il occupe actuellement.

DÉPENSES PUBLIQUES, DETTE ET DÉFICIT

En tant que chef de l’État, j’interdirais toutes les administrations, toutes les collectivités, tous les acteurs publics à contracter de nouvelles dettes. Je mettrais mon veto à toute réforme qui conduirait à de nouveaux déficits et à une augmentation de la dette. Je fixerais des objectifs de réduction des dépenses publiques à chaque ministre et les tiendrais personnellement responsables.

Il n’y a simplement aucune excuse valable pour que nos enfants, nos petits-enfants, nos arrière-petits-enfants aient à payer le coût des promesses clientélistes somptuaires et jamais tenues par les précédents gouvernements.

NEUTRALITÉ ET PAIX

Transformer la France en une grande Suisse : « armée et neutre » grâce à une force armée destinée à défendre le territoire contre les ennemis et les envahisseurs, composée de chaque citoyen et d’une force militaire de dissuasion et de protection dont le strict mandat est celui de défendre le pays.

Cela veut dire : fin de l’ingérence dans les affaires des autres pays, y compris et surtout dans les anciennes colonies, fin des embargos, fin des coopérations militaires, fin des actions de police internationales… Fin de manière générale, de toutes les politiques interventionnistes de toute sorte.

SANTÉ 

Le système de santé établi sur des bases idéologiques au lendemain de la guerre ne consiste qu’en l’accumulation de politiques de santé ruineuses, dogmatiques et incohérentes sous l’égide d’une planification administrative obèse. Ce système est au bord de l’asphyxie et les tentatives désespérées pour réglementer les moindres gestes des acteurs de santé et organiser la pénurie ne font qu’aggraver les choses.

La seule différence entre les différentes politiques conduites jusqu’à présent consiste à déterminer quelle est la taille du gâteau et comment celui-ci sera partagé entre les organismes relevant de la gestion par les partenaires sociaux et les rentes accordées aux mutuelles. 

Cette politique est à l’opposé de ce qui doit être fait. En ouvrant les domaines de la santé et de la protection santé à la concurrence, nous pouvons réduire de 75 % le coût des frais médicaux et permettre ainsi au secteur de réinvestir dans les domaines de pointe et les services qui manquent cruellement de financement.

C’est la seule politique qui permette à la fois une offre de santé accessible à tous et une haute qualité de service, deux éléments qui font dans de nombreux domaines (urgences, milieux ruraux, dépendance…) largement défaut. C’est la seule politique qui permette également de faire preuve de solidarité envers les plus démunis.

ENVIRONNEMENT

Je m’engagerais à ce que la France redevienne leader dans le domaine du nucléaire.

Nous devons considérer l’environnement comme un tout et non pas utiliser l’écologie comme prétexte pour imposer une idéologie.

Disposer d’une énergie propre, disponible, abondante et à faible coût est la condition indispensable afin de pouvoir mettre en place les innovations technologiques et économiques qui sont les seules solutions qui permettent d’améliorer la qualité de la vie et de réduire la pollution et les diverses nuisances.

PROTECTION SOCIALE

Croyez-vous aux promesses des politiciens ? Pas moi ! Cela fait des années qu’ils promettent un système en équilibre et que voyons-nous dans la réalité ? Un système de retraite et de protection contre les aléas de la vie en déficit chronique et qui ne promet que la misère.

On peut comprendre que certaines personnes préfèrent un système de protection et de prévoyance géré par l’État, comme on doit comprendre que de nombreuses personnes préfèreraient un système individualisé.

En tant que chef de l’État, j’ouvrirais et remettrais à plat le système de protection sociale, afin qu’il permette à chacun de choisir la formule qui lui convient le mieux.

COMMERCE ET IMMIGRATION

La capacité de voyager et de commercer sans entrave sont les bases même de la liberté : en tant que citoyens français, nous devons être libres de voyager où nous voulons, d’acheter et de vendre à qui nous voulons. Cette liberté ne peut exister sans une réciprocité avec les pays ayant les mêmes aspirations que nous.

Le principal impact de notre politique de réduction de l’État sera d’éliminer la barrière tarifaire que constitue l’énorme montant de taxes et de prélèvements obligatoires et de supprimer l’effet d’aubaine que constitue la protection sociale gratuite et automatique.

JUSTICE ET CRIMINALITÉ

Il est inacceptable que la France soit régulièrement condamnée par la Cour européenne des droits de l’Homme pour non-respect du « délai raisonnable » auquel peut prétendre tout justiciable.

La justice ne consiste pas à multiplier les procédures, les amendes et les contraventions qui encombrent les tribunaux. La justice ne consiste pas à être fort avec les faibles et faible avec les forts. La justice ne se fait pas dans la rue, dans les réseaux sociaux ou sur les plateaux télé, ce qui finit par arriver faute de délais raisonnables pour traiter les crimes violents.

En tant chef de l’État, je veillerais à cesser la poursuite des « crimes sans victimes » et autres « crimes potentiels » et remettrais la justice face à ses priorités.

PAUVRETÉ

En dix ans, entre 1970 et 1980, le taux de pauvreté en France a été quasiment divisé par deux alors qu’il n’existait quasiment aucune action gouvernementale. Depuis que des politiques publiques ont été mises en place, le taux de pauvreté est resté identique et le chômage n’a fait qu’augmenter. Quarante ans de lutte contre la pauvreté : zéro résultat.

Les politiques de lutte contre la pauvreté et les inégalités ne fonctionnent pas.

Le seul remède contre la pauvreté, c’est une économie vigoureuse qui fournit le plein emploi et de bons salaires, le tout combiné avec un prix de la vie raisonnable.

En tant que chef de l’État, je travaillerais pour éliminer toutes ces politiques publiques qui paralysent notre économie, en portant une attention particulière à celles qui ne font qu’augmenter les prix du logement et de la santé, ainsi qu’à celles qui complexifient la création de nouvelles entreprises ou posent des conditions et quotas à l’accès à certaines professions.

ÉDUCATION

L’Éducation nationale est un fiasco total. L’investissement dans ce qui est devenu le plus grand employeur d’Europe n’a fait qu’augmenter, alors que les résultats ne font que baisser. Les diverses tentatives pour gommer les égalités n’ont abouti qu’à accroître encore plus les disparités.

Il est temps de supprimer le ministère de l’Éducation nationale et de rendre la responsabilité de l’éducation des enfants à qui elle aurait toujours dû appartenir : aux parents, aux enseignants et aux élèves.

IMPÔTS ET TAXES

Il n’existe pas de consentement à l’impôt. Les prélèvements fiscaux sont toujours obtenus sous la menace. Si vous ne payez pas ce que le gouvernement vous réclame, vous devrez payer une amende, on retiendra sur vos revenus, vos biens seront saisis et vous risquez même de finir en prison.

En tant que chef de l’État, je n’aurais de cesse de réduire les dépenses, de réduire la taille de l’État afin que vous puissiez conserver ce que vous gagnez.

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