Et pourquoi voudriez vous voter pour lui ?
Lorsque nous entendons le mot « milice », ou « milicien », il nous vient plus souvent l’image d’un groupe armé de fusils mitrailleurs, que de celui de pacifiques politiciens. Il nous vient plus souvent les images « des périodes les plus sombres de notre histoire » que d’une assemblée délibérant calmement. Bref, le mot « milice » renvoie dans notre inconscient une connotation très négative. Le mot politicien lui-même, bien qu’ayant aucun rapport immédiat avec l’action armée, n’inspire lui non plus pas la confiance. Et pourtant, il existe un pays voisin de la France, où tout un pan de la classe politique se définit comme « politicien de milice », sans que cela n’évoque aucune animosité. Il s’agit d’un pays qui pratique la démocratie semi-directe depuis plusieurs siècles. Un pays où les citoyens élisent en permanence ces « politiciens de milice » dans ses exécutifs communaux, ses assemblées cantonales, et même au parlement national. Il s’agit de la Suisse.
Et d’ici la fin de cet article, vous aussi, vous comprendrez que « politicien de milice » veut dire « politicien non-professionnel », et vous voudrez en élire.
Aux origines des milices politiques
Les origines du principe de la milice politique remontent à la Grèce antique, plus précisément à la démocratie athénienne et aux débuts de la République romaine. On observe alors un transfert du système de milice de l’armée vers la politique. Le terme de milice permettait alors déjà en ce temps de désigner l’exercice de charges civiles. Dans les cités antiques, les citoyens libres, c’est-à-dire capables de manier les armes et possédant des terres, débattaient et décidaient de chaque affaire dans l’assemblée populaire. En outre, les mandats politiques étaient attribués par tirage au sort, pour une courte période et selon un système de rotation. On parle alors de démocratie, mais aussi de lotocratie. Cette organisation était basée sur la conviction que chaque citoyen devait occuper périodiquement certaines fonctions publiques. Outre les occurrences dans l’antiquité méditerranéenne, des peuples germaniques, notamment du nord de l’Europe, ont également adopté des institutions délibératives d’hommes libres, telles que le Thing, reposant sur le droit germanique. Comme souvent dans ces institutions, ce sont les citoyens portant l’arme et chargés d’assurer la défense qui avaient la charge de siéger. Aujourd’hui, la racine du mot Thing est encore employée dans le nom d’institutions parlementaires dans les pays de langues norroises.
En Suisse, le pacte fédérale de 1291, s’appuyait déjà sur les assemblées populaires pour asseoir l’autorité politique. Plusieurs siècles plus tard, le Bernois Beat Ludwig von Muralt (1665-1749), et le bâlois Isaac Iselin (1728-1782), tous deux représentants de la pensée des lumières en Suisse, défendirent dans leurs écrits philosophiques « l’esprit de milice » et le principe coopératif, ainsi que des valeurs telles que le courage, la tempérance, l’entraide, la confiance en son propre discernement ainsi que le refus de tout pédantisme mondain. Ils jugeaient toutes ces vertus comme indispensables à la vie politique de la nation Suisse. Par la suite, Heinrich Pestalozzi (1746-1827) et Philipp Albert Stapfer (1766-1840) développèrent encore plus loin ces réflexions et créèrent ainsi des liens entre l’idée d’un républicanisme moderne basé sur l’esprit de milice et les débuts du libéralisme en Suisse.
Les « politiciens de milice » aujourd’hui
Aujourd’hui, le « politicien de milice » n’est plus nécessairement un propriétaire terrien ni un citoyen de sexe masculin, ayant exercé ou exerçant des responsabilités militaires. Il est un citoyen ou une citoyenne qui cumule une activité politique bénévole et volontaire, en plus de son activité professionnelle. Dès lors, il est un politicien non-professionnel, membre à part entière de la société civile. La Suisse dispose avec le système de milice d’une institution unique en son genre qui permet, par l’implication de ses citoyens, de ne pas céder à la professionnalisation de la vie politique, de trouver plus facilement des citoyens compétents sur tous les sujets touchant la communauté, de renforcer la capacité à trouver des compromis et de limiter le recours à la bureaucratie.
Certes, le système de milice de la politique Suisse fait l’objet régulièrement d’une remise en question, notamment sur la difficulté pour les politiciens de milice d’aborder des sujets de plus en plus complexes et impliquants pour eux tout en maintenant une activité professionnelle en parallèle. Mais la Suisse, dans son histoire, a su continuellement se renouveler afin de s’assurer de l’implication de ses citoyens dans son régime de démocratie semi-directe. Aujourd’hui, malgré les inconvénients que certains pourront lui trouver, il est un pilier du régime politique Suisse et bénéficie d’un large soutien aussi bien de la population que des acteurs économiques.
Donc, ce que nos voisins suisses appellent un « politicien de milice », est un politicien non-professionnel, n’exerçant pas exclusivement la politique à des fins alimentaires , et dont le parcours personnel et professionnel l’ancre directement dans la réalité du tissu économique et social.
« C’est bien mignon tout cela, mais qu’est-ce que les affaires Suisses ont à voir avec la France ? Ce n’est pas notre culture ! »
Vraiment ? N’en soyez pas si sûr !
Interrogé par sondage en 2016, près d’un an avant l’élection présidentielle, l’échantillon de français interrogé ne cachait pas un certain enthousiasme pour les politiciens non-professionnels.
-
Près de neuf Français sur dix estiment qu’un renouvellement du personnel politique est nécessaire au niveau des institutions européennes (87 %), du parlement (89 %) et de l’exécutif (90 %).
-
Les Français interrogés sont 80 % à vouloir être représentés par des personnes n’ayant jamais été membres de partis politiques et 79 % par des candidats n’ayant jamais exercé de mandats électifs.
-
Plus de quatre Français sur cinq affichent leur souhait de voir participer à la vie politique davantage de personnes d’origines modestes (83 %), de femmes (82 %) et de jeunes (81 %). L’origine sociale des personnes interrogés n’est pas corrélée à ce résultat.
-
Neuf Français sur dix souhaitent voir davantage d’élus ayant travaillé en entreprise.
Et il faut reconnaître que le mouvement En Marche a tenu compte de cette volonté dans ses promesses électorales en vue des élections présidentielles et législatives de 2017. Mais bien que l’Assemblée nationale n’ait jamais compté autant de nouvelles têtes en 2017, le mouvement des gilets jaunes à émergé, de même qu’une nouvelle revendication pour un droit au référendum. Pourquoi ?
Parce-que le système politique reste profondément centré autour de la personnalité du président et la volonté de son gouvernement. Parce-que les conditions dans lesquelles siègent les députés, avec des séances qui se tiennent du lundi au dimanche sans interruption, souvent en pleine nuit, ne permettent pas de concilier vie professionnelle, vie politique, et vie de famille. Parce-que le sénat demeure encore et toujours une institution de professionnels de la politique, qui n’aura pas connu le même renouvellement que l’Assemblée. Parce-que le manque de représentativité ne se ressent pas seulement au niveau national, mais également au niveau des collectivités territoriales. Parce-que nous sommes encore très loin, d’avoir un pays où les individus sont considérés comme des hommes libres et capables, n’ayant pas besoin de la bienveillance du politique pour vivre pleinement sa vie. Parce-que notre démocratie représentative n’élit pas des membres du peuple, mais une « élite politique ».
Les tremblements que connaît la société française depuis des années sont la manifestation d’une véritable culture politique opposée à l’élitisme, et finalement pas si éloignée de celle de nos voisins helvètes.
Pourquoi le PLIB est un parti de politiciens non-professionnels ?
Nous sommes un parti encore neuf . Les individus qui le composent ont la difficile tâche de mettre sur pieds le parti le plus libéral que la France ait jamais connu, tout en évitant les querelles de chapelles, tout en ayant une vie de famille, tout en exerçant leurs métiers. À ce jour, des adhérents impliqués dans la vie du parti travaillent dans la construction, dans l’informatique, dans le juridique, dans la finance, dans la sécurité, dans la santé, et même dans la fonction publique ! Ce lien intime entre notre attachement à la plus grande liberté possible pour chacun et la volonté de ne pas voir les politiciens hors-sol, déconnectés du tissu économique, guidant avec paternalisme les citoyens français, nous amènent à rejeter la conception élitiste et centralisée de la politique française.
Nous sommes en marge de ce qu’ont connu les français jusqu’à présent ? Et alors ? Où est justement le problème de renoncer à une mentalité qui dessert le pays ? Nous sommes un parti de politiciens non-professionnels, et nous l’assumons !
Pour voter pour un « politicien non-professionnel », il faut qu’il y en ait
En tant que membres d’une telle organisation politique, nous sommes toujours plus qu’enthousiasmés à l’idée d’accueillir de nouveaux adhérents, de professions et d’origines sociales variées, pour défendre aujourd’hui et demain la liberté. Fort de cet état d’esprit, le parti met en place des outils de travail en ligne permettant la prise d’initiative. Du fait de notre culture de politiciens non-professionnels, vous y trouverez une grande compréhension quant à vos contraintes personnelles, ainsi qu’une organisation du travail qui s’y conformera.
Cette somme de politiciens, d’un nouveau genre pour la France, constitue une expertise précieuse, pour aller défaire les idées reçues tenaces qui pourrissent la vie des français, et les propagandistes qui font de l’État la cause et la solution de tous leurs problèmes.
Pour que vive la liberté, rejoignez-nous !