Aujourd’hui se déroule le second tour de l’élection présidentielle en Argentine. Révélation politique de l’année, l’économiste libertarien Javier Milei pourrait accéder à la présidence du pays au soir du 19 novembre.
Des sondages encourageants
Les dernières enquêtes suggèrent une préférence pour Javier Milei qui affronte lors de ce second tour l’actuel ministre de l’économie Sergio Massa. D’après les sondages, le report de voix pourrait être favorable au candidat antisystème qui fait couler beaucoup d’encre dans la presse. Toutefois les résultats du premier tour ont semé le doute des deux côtés, l’auteur de ces lignes ne sait pas à quoi s’attendre.
Sergio Massa est membre du gouvernement d’un pays qui subit une inflation annuelle de 120%, dont le taux de pauvreté s’élève à plus de 40%, et dont le système éducatif ainsi que la sécurité sont gravement déficients.
Massa est aussi connu pour ses accointances avec le kirchnerisme (idéologie socialo-marxiste responsable des catastrophes actuelles) une variété du Péronisme qui hante l’Argentine depuis les années 1940.
Des résultats serrés lors du premier tour
On pourrait croire que Sergio Massa n’aurait aucune chance de l’emporter face au candidat Milei, une personne sans historique politique, qui propose grâce à un vrai projet des solutions radicalement opposées à celles du régime établi, et qui, depuis 10 ans, aura eu un discours cohérent, dénonçant ce même régime et avertissant de la crise sans précédent qui pourrait faire sombrer définitivement l’Argentine.
Néanmoins, les résultats du premier tour (36,7% pour Massa, 30% pour Milei) ont surpris beaucoup de monde et montrent que le risque que rien ne change pour les Argentins est réel.
Le clientélisme a démontré encore une fois n’obéir à aucune logique autre que l’intérêt de la caste au pouvoir, ce qui est le reflet d’un gouvernement corrompu, bourré de népotisme et de démagogie. Une réalité qui ne nous est pas totalement étrangère à nous, les Français. Il serait d’ailleurs prudent de s’instruire de ce qui se passe de l’autre côté de l’Atlantique, la situation en Argentine ne pourrait être qu’un précurseur de ce qui risque de nous arriver si nous ne mettons pas fin aux abus et gaspillages d’un Etat omnipotent et omniprésent.
Un espoir libertarien bien réel
L’Argentine est un exemple de plus de comment le collectivisme ruine non seulement un pays mais aussi les libertés individuelles. De comment l’élite au pouvoir se dédie à s’enrichir alors que le peuple n’a pas de quoi remplir le frigo. Mais tout n’est pas perdu. Récemment, Javier Milei a obtenu le soutien de Patricia Bullrich – candidate pour le parti « Proposition Républicaine » d’idéologie libérale-conservatrice – arrivée en troisième position lors du premier tour.
La “ligne de la rupture” pourrait donc réunir suffisamment de votants pour permettre à Javier Milei de l’emporter au soir du 19 novembre. Ceci accroît l’espoir de voir à nouveau une Argentine libérale, et s’insère dans un contexte où les valeurs libertariennes trouvent de plus en plus écho dans l’espace public sud-américain. En témoignent la récente élection en Equateur de Daniel Noboa – un candidat de centre-droit ouvertement libéral qui a remporté la présidentielle face à la candidate socialiste, ou encore la popularité croissante de Gloria Alvarez, influenceuse capitaliste aux 370’000 abonnés qui défend les crypto monnaies et la légalisation de l’usage des drogues.
Un tournant majeure pour l’Argentine
Quel que soit le résultat final du scrutin, Javier Milei aura inspiré énormément de personnes, il aura réussi à faire parler de libertarianisme dans un pays ou la simple mention de liberté était jusqu’à présent taboue. Il aura assuré une promotion sans failles de l’école autrichienne d’économie et aura incité ses concitoyens à lire les grands auteurs de celle-ci tels Rothbard, Mises ou Hayek. Il aura remis la primauté de l’individu et la société privée au centre du débat dans un pays où le collectivisme pensait avoir définitivement vaincu.
Ceci devrait être une inspiration pour nous tous. L’Etat devrait être au service des citoyens et non l’inverse. Un état minimal et véritablement décentralisé est le seul moyen d’obtenir plus de libertés. La liberté doit se faire et celle-ci fera le reste. Il faut en finir avec la monarchie technocratique.
¡Viva la libertad carajo!
Ecrit par Benjamin GOMAR, Membre du Comité National du Parti Libertarien français